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  • Soeurs en prière

    Devant Dieu pour Tous

Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein)

Edith Stein en 1894

Enfance - 1891-1904 : « J’étais convaincue que j’étais destinée à quelque chose de grand »

Edith Stein naît à Breslau, ville allemande, au sein d’une famille juive, le 12 octobre 1891, jour de la plus grande des fêtes religieuses juives, celle de Yom Kippour, le Grand Pardon. Sa mère, très pratiquante, donnera beaucoup d’importance à cette coïncidence. Elle est la dernière d’une famille de onze enfants, dont quatre mourront en bas âge. Son père, négociant en bois, disparaît brusquement alors qu’elle a deux ans. C’est sa mère qui reprend le commerce, avec beaucoup d’énergie, et une grande confiance en Dieu.
Edith est une enfant vive, volontaire, parfois même colérique, comme elle le confessera elle-même plus tard. Pleine de charme, d’intelligence et de gentillesse, elle est dotée d’une excellente mémoire. En famille, une grande complicité et une profonde affection l’unissent à ses frères et sœurs. Ecolière passionnée, elle s’ouvre à des espaces infinis. Peu à peu, à l’âge de sept ans elle devient une enfant docile et raisonnable, paisible et silencieuse : « Peu à peu, mon monde intérieur devenait plus clair et lumineux ». Cette grande maîtrise d’elle-même, ce sérieux devant la vie et ses réalités, lui donneront peu à peu de chercher à tout soumettre à la raison, dans une quête inlassable de la vérité et une profonde unification de son être.

edith Stein en 1913

Adolescence - 1904-1913 : « Ma soif de vérité était ma seule prière »

A l’adolescence, Edith traverse une profonde crise : peu à peu, elle s’éloigne de la foi et abandonne toute pratique religieuse. Elle quitte même l’école et rejoint sa sœur aînée mariée, à Hambourg. Elle reste dix mois chez ce couple complètement incroyant. Elle se plonge alors dans une phase d’athéisme. Pourtant cette période reste marquée par une soif de vérité qui sera toujours un aspect fondamental de sa personnalité.
De retour à Breslau, elle décide de reprendre ses études au Lycée. Elève disciplinée, studieuse et précise, elle devient une étudiante brillante. Ces années de lycée sont pour elle un « temps heureux », elle entretient de solides amitiés, et se passionne pour la littérature, la musique, le théâtre et l’opéra.

Edith Stein en 1913

Jeune femme assoiffée de savoir - 1913-1921 : « Je n’avais en vue que la philosophie »

En 1911 elle entre à l’Université de Breslau pour étudier la philosophie, l’allemand et l’histoire, et surtout la psychologie qui n’est encore qu’à ses débuts et dont elle est la seule étudiante féminine. Elle s’engage dans diverses associations, militant pour l’éducation du peuple et surtout pour les droits de la femme. Passionnée par la vie, elle part avec d’autres amis étudiants pour de longues excursions en montagne ou à la campagne.
L’étude de la psychologie la déçoit et après avoir découvert les recherches du philosophe phénoménologue Edmund Husserl, elle part au printemps 1913 à Göttigen où il enseigne. Elle y passe quatre semestres d’études, faisant partie d’un cercle phénoménologique dont les membres deviendront d’ailleurs d’illustres philosophes (Adolf Reinach, Théodor Conrad et don épouse Hedwig Martius, Max Scheller, Hans Lipp…). C’est avec eux qu’elle s’ouvre à nouveau à l’univers de la foi, sans y adhérer encore. Elle suit les cours de phénoménologie du « maître » Husserl, et travaille sous sa direction à sa thèse dans laquelle elle aborde le problème épistémologique de l’empathie. Elle se révèle une phénoménologue née, à l’esprit sobre, vraie, à l’objectivité absolue. Son ardeur au travail l’entraîne alors dans une profonde crise intérieure qui la mène presque au désespoir. Elle fait alors l’expérience des ses limites, mais elle poursuit sa tache, encouragée par le philosophe Reinach.
Lorsque la première guerre mondiale éclate, les cours sont suspendus et Edith s’engage à la Croix Rouge. Elle est envoyée en Autriche au service des malades du typhus. C’est pour elle une riche expérience humaine de rencontres avec des hommes simples, mais aussi de confrontation à la souffrance et pour la première fois à la mort. Elle en est bouleversée. Après un congé, elle est de retour à Breslau, et se plonge de nouveau dans la préparation de sa thèse, encouragée par Husserl. Elle commence alors à enseigner le latin.
A cette époque, elle se laisse interroger par le phénomène de la foi. Lors d’un voyage à Francfort, comme elle entre dans la cathédrale, elle est touchée par une femme avec un panier à provision, agenouillée pour une simple prière, comme elle le racontera : « Quelqu’un venait, au beau milieu de ses occupations quotidiennes, dans l’église déserte comme pour un entretien intime. Je n’ai jamais pu l’oublier. » En juillet 1916, elle part pour Freibourg rejoindre Husserl qui a besoin d’un assistant. Le 3 août 1916, elle passe ses derniers examens, et devient Docteur ès Philosophie summa cum laude.

Edith Stein 1926

En chemin vers le baptême : « Ma longue quête de la vraie foi »

Edith vit alors une expérience décisive : le mari de son amie Anna Reinach meurt au front. Elle se laisse toucher par la foi surnaturelle vécue par son amie devant ce deuil. Elle découvre la force de vie que le Christ offre pas sa Croix. C’est aussi l’époque où elle doit surmonter deux déceptions amoureuses, étape qui sera pour elle, comme elle le dira plus tard, « source de force et de liberté intérieure ».
Eté 1921 : Edith séjourne chez des amis. Elle tombe par hasard sur le Livre de la Vie de sainte Thérèse d’Avila… elle s’y plonge et ne le ferme qu’une fois achevé : « Quand je fermai le livre, je me dis : c’est la vérité ! » Au contact de Thérèse qui dévoile son monde intérieur avec simplicité et vérité, Edith peut comprendre ce qui se passe en elle, et découvrir la vérité de son être ; elle comprend que cette vérité dont elle est assoiffée et qu’elle recherche passionnément, c’est Quelqu’un : le Christ Jésus. Dès cette nuit là, elle décide de devenir chrétienne, de s’acheminer vers le baptême, et déjà secrètement, elle nourrit le désir de devenir carmélite.

edith Stein en 1928

1922-1933 : « Le Christ est le centre de ma vie, et l’Eglise du Christ est ma patrie »

Le 1er janvier 1922, Edith est baptisée et reçoit le nom de Thérèse Hedwig, Thérèse en reconnaissance pour la Sainte espagnole et Hedwig par amitié pour sa marraine Hedwig Conrad Martius, de confession protestante. Cette étape est très difficile à accepter pour sa mère qui le vit comme une apostasie. Pourtant Edith poursuit sa route, elle est confirmée le 2 février 1922, et s’ouvre à son directeur spirituel de son désir de devenir carmélite. Elle obtient un poste d’enseignante chez les dominicaines de Spire, où elle vient vivre dès 1923. Elle peut ainsi partager la vie de prière des sœurs dominicaines, pour ensuite « aller à la rencontre du monde pour y porter la vie divine ».
Elle se consacre alors à des travaux de traduction (Newman dont elle se sent proche, Saint Thomas d’Aquin…), et à des conférences pour l’union des enseignantes catholiques de Bavière, avec un réel souci de pédagogie : « Le jeune qui nous est confié doit devenir un être vrai et vraiment lui-même ».
Dès mars 1928, elle fréquente l’Abbaye bénédictine de Beuron où elle découvre la richesse de la vie liturgique. Elle y prononce des vœux privés, toujours habitée par le désir d’entrer au Carmel, ce à quoi le Père Abbé s’oppose, trop conscient de ses dons intellectuels et pédagogiques. Elle cherche à vivre le travail scientifique qui lui est demandé comme un « service de Dieu ». Toute son activité est apostolat, vie « main dans la main du Seigneur ». Au printemps 1932, elle s’installe à Munster, où elle est chargée de cours à l’Institut allemand des Sciences pédagogiques.

Edith Stein 1931

1933 : « Le destin de ce peuple était aussi le mien »

En 1933, Adolf Hitler est élu chancelier du Reich, et c’est la montée du nazisme. Edith est juive, et rapidement elle est interdite de cours. Elle quitte l’Institut, se voulant solidaire de son peuple. Elle veut porter avec le Christ sa croix : elle entre dans une « science de la croix ». Elle remet alors à l’abbé de Beuron une lettre pour le Pape Pie XI pour lui faire part de ses grandes inquiétudes devant le nazisme et lui demander une parole forte et claire. Elle sera déçue de ne recevoir d’autre réponse du saint Père que sa bénédiction apostolique pour elle et sa famille.
La grande question se pose alors pour elle : « N’est ce pas le temps d’entrer au Carmel ? » Forte de l’assentiment de son père spirituel, elle se présente au Carmel de Cologne, où elle est acceptée avec joie. Malheureusement, l’incompréhension s’installe non seulement avec sa mère mais aussi avec les siens. Les adieux sont difficiles et douloureux.

Thérèse Bénédicte de la Croix en 1934

Au Carmel-1933-1942: «Fille de sainte Thérèse d’Avila»

Le 13 octobre 1933, elle entre au Carmel de Cologne, se faisant bien vite à cette vie qu’elle découvre et qui pour elle est source de joie profonde, offrant sa vie pour son peuple et pour les siens persécutés : « Qui entre au Carmel n’est pas perdu pour les siens, mais il leur est au contraire gagné, car c’est notre rôle de nous tenir devant Dieu pour tous ». Elle aime cette vie simple, fondée sur les deux heures d’oraison, temps de prière silencieuse, de dialogue d’amitié avec le Christ. La vie fraternelle est pour elle un lieu d’épanouissement et de bonheur, dans la fidélité aux petites choses faites avec amour, accomplies avec le sourire, et dans l’accueil des sacrifices bien souvent inconnus des autres, mais « bouquet de petites fleurs insignifiantes, déposé chaque jour devant le Dieu Très Saint (…), source de joie profonde et d’allégresse intérieure en même temps que puits de grâce jaillissant sur la terre, nous ne savons où, et ceux qu’elle touche ignorent d’où elle vient ». La dimension apostolique de sa vie de carmélite est pour elle une certitude et un appui. Le 15 avril 1934, elle reçoit l’habit du Carmel, et le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix : «Thérèse » en l’honneur de la Fondatrice du Carmel Réformé, « Bénédicte » en souvenir de l’abbaye bénédictine de Beuron, et « de la croix », car « sous la croix, j’ai compris le sort du peuple de Dieu, qui déjà a commencé à s’annoncer. »
Le 21 avril 1935, le matin de Pâques, elle fait profession temporaire et devient épouse de l’Agneau. Pour elle la croix devient toute lumineuse : Lignum Crucis devient Lumen Christi. Elle s’enracine dans le mystère pascal : pour elle le bois de la croix est toujours illuminé par l’aurore de Pâques, par la lumière du Ressuscité. Au Carmel, on lui demande d’écrire de nombreux textes, ouvrages spirituels, méditations à l’occasion du renouvellement des vœux communautaires. Et elle reprend pour l’achever son grand travail philosophique : Etre fini et Etre éternel. Pour elle, la Vérité par excellence, c’est Jésus Christ qu’elle a rencontré, dont elle a reçu l’Eglise comme source de vie, et le Carmel comme nouvelle maison. Le 21 avril 1938 elle fait profession solennelle.

Thérèse bénédicte de la Croix en 1938

La montée du nazisme : "La science de la croix"

En Allemagne l’orage gronde. Après la Kristallnacht du 9 novembre 1938, elle comprend que sa présence de juive peut être un danger pour la communauté, et elle demande à quitter Cologne pour le Carmel d’Echt aux Pays-Bas, où elle est accueillie avec affection. Elle participe à la vie de la communauté, et poursuit ses activités littéraires : elle rédige la Science de la croix en 1940. En juillet 1939, sa sœur Rosa, convertie au catholicisme, l’a rejointe. Elle devient membre du Tiers Ordre carmélitain, logeant à la porterie du monastère.
Le 10 mai 1940, les nazis envahissent les Pays Bas. En 1941, Edith et Rosa sont inscrites sur les registres de la Gestapo. Edith est profondément persuadée qu’il s’agit là d’un combat entre le Christ et l’antéchrist. Beaucoup de membres de sa famille sont arrêtés et déportés : « On ne peut acquérir une science de la croix que quand on sent le poids de la croix. J’en ai été convaincue dès le début, et j’ai dit de tout mon cœur : Ave Crux, Spes Unica. » Le 26 juillet 1942, une lettre pastorale est lue dans les églises des Pays Bas, relative à la déportation massive de juifs qui doit avoir lieu prochainement, et une prière est faite pour les juifs persécutés. La réaction des nazis est immédiate, et la décision du transfert des juifs catholiques est prise.
Le 2 août la Gestapo arrive au Carmel. Sœur Bénédicte et Rosa doivent les suivre : « Viens allons pour notre peuple ». Telles sont les paroles avec lesquelles elle encourage sa sœur à partir. Elles sont déportées au camp d’Amersfoort puis à celui de Westerborck. Le 5 août elle écrit à sa Prieure : « Nous comptons sur votre prière. Il y a ici tant de gens qui ont besoin d’être consolés et ils attendent cela des religieuses. » Dans le silence et la paix, elle réconforte, console, aide et soutient tous ceux qui l’entourent. Le 7 août 1942, le convoi part pour Auschwitz. Son dernier message : « Nous sommes en route vers l’Est ». Le 9 août au matin, elles pénètrent dans le camp de Birkenau, et immédiatement après leur arrivée, les femmes juives sont dirigées vers les chambres à gaz.

Tableau de Thérèse Bénédicte qui porte des enfants à Auschwitz

« Notre vocation, c’est la sainteté »

Dès 1950, des lettres affluent au Carmel de Cologne pour rapporter les grâces et les guérisons reçues par l’intercession de Sœur Thérèse-Bénédicte. S’ouvre alors le procès en vue de sa canonisation. Elle est déc arée bienheureuse le 1er mai 1987 par le Pape Jean-Paul II comme martyre de la foi : « Ouvrons nos cœurs au message de cette femme en laquelle s’allient l’esprit et la science, et qui reconnut dans la science de la Croix le sommet de la sagesse, en grande fille du peuple juif et en chrétienne rayonnante au milieu d’innocents martyrisés » (extrait de l’homélie de Béatification).
Peut alors s’ouvrir l’étape suivante, celle de la canonisation, avec la reconnaissance du miracle advenu par l’intercession de la Bienheureuse carmélite, en faveur d’une petite fille appelée Thérèse-Bénédicte, née le 9 août, jour anniversaire de la mort de sa patronne. Le 11 octobre 1998, elle est donc déclarée Sainte par Jean-Paul II, qui, au cours de son homélie, insista sur l’importance de son message : «Sœur Thérèse-Bénédicte parvint à comprendre que l’amour du Christ et la liberté de l’homme s’entremêlent, car l’amour et la vérité sont liés intrinsèquement. La vérité et l’amour ont besoin l’un de l’autre. Sœur Thérèse-Bénédicte en est le témoin. Elle nous dit à tous : « N’acceptez rien comme vérité qui soit privé d’amour. Et n’acceptez rien comme amour qui soit privé de vérité ». L’un sans l’autre devient un message destructeur. (…) Que la nouvelle sainte soit pour nous un exemple dans notre engagement au service de la liberté, dans notre recherche de la liberté. Que son témoignage rende plus solide le pont de la compréhension réciproque entre juifs et chrétiens. » Le 1er octobre 1999, elle est déclarée co-patronne de l’Europe avec Sainte Brigitte de Suède et Sainte Catherine de Sienne.

Sainte Thérèse bénédicte de la Croix en 1942

Un guide sur notre route

Sainte Thérèse Bénédicte est un don pour notre temps : elle rappelle l’importance de la croix pour la vie chrétienne, comme lieu privilégié de l’union au Christ, Verbe incarné qui veut nous faire vivre de la vie divine. La science de la Croix devient ainsi une attitude de vie, née d’un regard de foi porté sur Celui qui a livré sa vie pour le salut des hommes, pour la Rédemption du monde. Tel est pour elle « le joyeux message de la croix ». Elle a souligné aussi dans ses écrits l’importance de l’Eucharistie. Pour elle tout commence à la cène, « en ce repas pascal où s’accomplit la greffe des sarments sur la vigne, greffe qui rend possible l’effusion de l’Esprit ». «Vivre de l’Eucharistie signifie sortir insensiblement de l’étroitesse de sa propre vie pour naître à l’immensité de la vie du Christ. »

Témoignages

Une amie d'enfance :
"Sans être une élève ambitieuse, elle était très appliquée. Elle était d'une grande modestie, calme, ne manquant ni de gentillesse, ni de profondeur."

fleur pissenlit

Une élève :
"Je la revois encore avec sa robe bleu clair, simple et droite. Son naturel modeste m'a tout de suite impressionnée. Elle était difficile à dépeindre, même si elle avait déjà un nom célèbre." 

fleur de chardon

Une élève :
"Quand elle formulait une critique, elle alliait de manière parfaite la bonté et la justice. Jamais nous n'avons vu chez elle autre chose que le calme, la délicatesse et la paix."

tournesol

Une amie d'enfance :
"Sans être une élève ambitieuse, elle était très appliquée. Elle était d'une grande modestie, calme, ne manquant ni de gentillesse, ni de profondeur."

fleur violette

Le frère portier de l'abbaye de Beuron :
"J'ai à chaque fois admiré son humilité quand elle se présentait à l'accueil. La pèlerine modeste avait des marques de révérence vis-à-vis de nous, membres de l'ordre, comme si nous étions des gens extraordinaires."

fleur du paradis

Le Père abbé de l'abbaye de Beuron :
"C'était la simplicité extraordinaire et le naturel en personne, une femme à part entière, douée de sensibilité, tendre, maternelle sans être pour autant possessive avec qui que ce fût. Emplie de grâce mystique au vrai sens du mot, elle n'a jamais pris d'air maniéré et supérieur."

fleurs blanches

Au carmel :
"Elle était toujours prête à aider tout le monde. Alors, comme soeur de notre communauté, on avait un soutien auprès d'elle"

fleur orange

Au carmel :
"Elle était toujours prête à aider tout le monde. Alors, comme soeur de notre communauté, on avait un soutien auprès d'elle"

fleur de cerisier

Au carmel :
"Soeur Bénédicte ne se dérobait pas aux tâches ordinaires, malgré sa terrible maladresse."

Fleur de Dalhia

Au carmel :
"Dans ses relations quotidiennes avec autrui, elle était calme, cordiale et s'intéressait à chacun."

fleur d'aubépine

Au carmel :
"On pouvait lire sur son visage la paix intérieure. Elle gardait toujours sa bonne humeur et savait relativiser les choses."

fleur de lotus

Au carmel :
"Juste avant son arrestation, je lui avais couru après pour lui demander pardon à cause d'une petite dispute que nous venions d'avoir, mais je n'avais eu que le temps de dire : 'Soeur Bénédicte !'. Elle s'était retournée et m'avait serrée dans ses bras."

une rose rouge

Au camp de Westerbork :
"Edith Stein tranchait nettement sur l'ensemble par son comportement paisible et son attitude calme. Les cris, les plaintes, l'état de surexcitation angoissée des nouveaux venus étaient indescriptibles ! Elle allait parmi les femmes comme un ange de consolation, apaisant les unes, soignant les autres. Elle s'occupa des petits enfants délaissés par leurs mères tombées en une sorte de prostration : elle les lava, les peigna, leur procura la nourriture et les soins indispensables."